Comparatif de la personnalité et du mode d'utilisation de la VT500E et de la Dov 650.L'objet de cet article n'est pas de comparer techniquement ou esthétiquement les
honda VT500 et Deauville 650 mais de simplement vous faire part de ma joie d'avoir
posséder ces deux motos en même temps.
L'une d'elles est l’ancêtre de l'autre.
Extérieurement, tout les distingue et pourtant.....
J'ai pour rappel possédé une panoplie de VT500 pendant environ 20 ans et aujourd'hui,
j'ai aussi une Deauville 650 depuis près de deux ans.
Mon permis n'est valable que pour la moto, pas de permis B.
Ce sont les seules motos que j'ai possédées dans ma vie, je roulais avant en scooter.
Mais ce n'est pas ma seule expérience motarde, puisque j'ai fréquenté les circuits et
que j'utilise également les bécanes des potes à l'occasion.
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Mes premières impressions d'époque, lorsque j'ai eu la Deauville :La Deauville, c'est encore une moto récente pour moi et elle est d'un gabarit dont j'ai
très peu l'habitude. Je suis habitué à plus léger et plus inconfortable.
Néanmoins, j'ai roulé quelques mois en BMW K1200RS pour les besoins du boulot.
J'avais eu pas mal de soucis pour m'y faire avec ses 300 kilos et sa position
basculée sur l'avant qui handicape les manoeuvres à l'arret ou à faible allure.
Au premier jour de la Deauville, aucun souci comme par magie !
Béquillage, manoeuvres, je m'y suis senti à l'aise de suite.
Difficile de dire si je le dois à l'utilisation de la BMW que j'utilisais 4 ans
auparavant mais ce qui est certain c'est que je retrouve l'ambiance Honda de ma VT500E.
C'est dù au moins, à leurs tableaux de bord très cousins et à l'ergonomie fidèle à la marque.
Seul le vu-mètre de température de la VT500E manque, remplacé par un bète voyant
d'alerte sur la Deauville.
Cinq mois aujourd'hui que ma Dov n'a pas tourné et j'en ai mème oublié les sensations.
Après m'etre acharné à la faire démarrer, je monte enfin en selle.
Manoeuvres pour la sortir du garage sans aucun problème.
Me voilà donc parti faire une petite virée, l'histoire de renouer avec la machine.
Fastoche, je la redécouvre maniable bien qu'encombrante.
La position est agréable mais le réservoir me verrouille un peu trop le bassin.
Au premier carrefour croisé, je m'aperçois que pour la ballade,
j'ai pris le mauvais chemin, alors par habitude, j'ai quitté le guidon de la main gauche
pour la poser sur la selle passager et pour regarder ensuite derrière moi.
"Oups"... ma main a dù revenir au guidon vite fait parce que mon bas du corps
est trop intègré dans la moto et gène la manoeuvre.
J'avais oublié ce détail...
Arrivé dans le premier village, j'ai besoin de freiner un peu fort mais je mets
deux bonnes secondes à trouver la pédale de frein et le sélecteur de vitesses.
Je ne suis pas habitué à en trouver rapidement la position, moi qui est toujours les
pieds en canard.
Faut dire qu'avec mes grosses pompes, le bas de carénage me gène pour les trouver facilement.
Quoi qu'il en soit, ces commandes me semble glissantes et de petites tailles.
Finalement, vite accoutumé, j'ai l'impression de n'avoir jamais connu que cette moto !
Aucune ressemblance avec mon VT500 du point de vue comportement routier.
Je n'ai pas l'impression que l'utilisation plus quotidienne de ma vieille Honda ne me
porte préjudice à une utilisation plus anecdotique de la Deauville tellement
son utilisation me va d'instinct.
Petite poussée sur le moteur, vitesses passées les unes derrières les autres,
on s'étonne du couple à bas et moyens régimes pour une 650 de ce poids.
Petit coup d'oeil au compteur pour constater qu'à 160 km/h, l'on est assez proche
de la zone rouge et que par conséquent, l'on n'ira pas franchement plus vite.
C'est alors que le moteur se met à plafonner et qu'il faut attendre gentiment
de grappiller ses derniers km/h pour atteindre sa vitesse de pointe.
Je trouve que le moteur permet une plage d'utilisation assez large tout de mème pour se faire plaisir.
La grande bulle qui l'équipe donne entière satisfaction et préserve agréablement de la
pression du vent. La boite de vitesse est aussi préhistorique que celle du VT en un mot :
lente et craqueuse sur les premiers rapports.
Ce qui me fait également une impression curieuse qui s'estompe rapidement,
c'est que l'on sent difficilement le travail de la roue avant car,
sa position de conduite fait qu'on n'est peu appuyé sur le guidon.
Heureusement la moto reste sans surprise et il faut vraiment y aller fort pour qu'elle décroche.
Je suis d'ailleurs certain que cette partie cycle pourrait encaisser bien davantage.
Retour au garage pour récupérer la VT500E qui s'y trouve et parquer la Dov.
Contact ! surprise la mélodie du moteur est très proche.
Tout juste un peu moins grave et plus vif.
Installé à son guidon après la Dov, on a l'impression qu'il manque quelque chose !
Ou est le réservoir ? j'ai les jambes sans appui.
La selle est étroite et l'on a presque la sensation d'ètre à cheval sur une planche tellement elle est fine !!
Quelques manoeuvres pour la sortir du garage sans avoir quitté sa selle pour
s'apercevoir de sa lègèreté et de sa facilité à braquer.
C'en est mème destabilisant au point de jouer le papillon avec son
guidon à l'arret ou à basse vitesse !
On se rend pourtant vite compte que cette moto sera très facile à mener.
Première passée, puis seconde... tiens j'ai dèja entendu ce "schlonck/crack" quelque part !
A noter que la 500 accepte facilement de monter ses rapports à la volée et
que la 650 n'aime pas ça du tout !
Les rapports sont étagés différemment mais globalement les sensations moteur sont
les mèmes. Par contre, la cylindrée apporte notablement ses différences.
La VT500E doit etre cravachée jusqu'a mi-régime pour obtenir des accélérations que la
Deauville connait bien plus tôt avec force.
Ensuite dans l'autre moitié du compte tours, c'est l'inverse,
la petite 500 à une bonne pèche qui fait défaut à mon gout sur la 650 !
Grace à son sixième rapport de type overdrive,
la VT500E tourne seulement 500 tours plus vite pour une vitesse donnée.
Ce qu'il y a de curieux c'est que la zone rouge du VT500E se situe 1000 tr/min plus haut
que la Deauville mais que cette partie du compte tours n'est jamais atteinte en sixième.
Résultat des courses les deux motos en configuration d'origine ont des vitesses de pointe très similaire.
De toutes façons, même si le petit saute vent de la VT500E suffit à alléger le buste jusqu'a 140,
au dela il faut s'y cramponner ou abandonner.
Rien avoir avec la protection de la Deauville mème si son pare-brise peut engendrer certains
remous aérodynamiques désagréables à très haute vitesse.
Mais j'ai trouvé une parade avec la VT500E en me couchant sur le réservoir,
en serrant le bidon de mes coudes et en passant mes pieds sur les repose-pieds du passager !!!
C'est meme reposant parce que l'on se tient bien à plat et parfaitement en appui.
Le saute vent devient mème éfficace !!
Mais bon, c'est tellement facile de faire le guignol avec cette moto poids plume sans accorder
sa vigilance que je déconseille ma trouvaille !
Petite surprise du chef en prime sur la VT500E,
ce sont les vibrations du moteur et de ses deux échappements.
Cela met un peu de piment dans le plaisir que l'on éprouve à son guidon.
Reste sa partie cycle d'un autre age qui annonce une prise de risque inconnu sur la Deauville.
Heureusement que le couple du Vtwin est quand mème conséquent parce qu'il ne faut
pas compter sur le freinage du VT500E.
Le tambour arrière est passable et le frein avant très peu mordant.
Ajoutons à cela que la rigidité du cadre est douteuse et que les
combinés arrières saucissonnent sur les bosses ou les raccords de la route,
n'incitant vraiment pas à l'attaque.
Mais pourtant, paradoxalement, sa conduite reste saine en usage plus sportif à condition que le bitume soit de qualité.
Pas de réaction imprévisible ni de raidissement de la direction lors de freinages en courbe.
Au fur et à mesure que l'on augmente le rythme, la moto prévient progressivement son
pilote en ondulant de la croupe.
Un bon avertisseur que peut connaitre aussi la Deauville lorsque celle-ci est équipée d'un top case ou d'un
pare-brise trop imposant et mal fichu.
Ces deux motos sont donc très attachantes à l'usage gràce à leur bonhomie commune, leur
facilité au quotidien et la bonne volonté de leurs moteurs.
Mais également parce que ce sont des motos que l'on peut garder longtemps car, elles partagent leur fiabilité.
Aujourd'hui, j'aurais grande peine à me passer de l'une ou de l'autre,
car mème si elles ont de nombreux traits communs dans leur personnalité,
chacune a ses points forts et son terrain de prédilection.
La Deauville est l'outil idéal pour voyager, son confort et son impression
de sécurité à son guidon renforce sa cohésion.
Grace à ses qualités d'ensemble et son ergonomie, on en vient très vite à élargir son champ d'action.
Ses commodités, valises intégrées, vide-poches et carénage intégral enrichissent sa vocation de grand tourisme.
La VT est la reine de la ville et de l'arsouille sur petites routes gràce à sa lègèreté d'ensemble et
sa maniabilité exemplaire.
Du moment que l'on respecte ses appuis au sol ou que l'on profite d'un bitume lisse,
elle peut emmener son pilote à bon rythme n'importe où.
Elle devient mème amusante à piloter dans ces conditions.
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Aujourd'hui, je ne possède plus de VT500E et elle ne me manque plus autant qu'avant.
J'utilise la deauville tous les jours et elle se sort très bien de toutes les utilisations.
Son gabarit et son poids ne me surprennent plus.
J'ai surtout gagné au change question confort et en prime, je ne souffre plus autant du dos
que lorsque je roulais exclusivement en VTe.
Seul petit regret tout de même, c'est la finition et la vitesse d'usure des peintures et
traitements de surface qui n'égale pas la qualité effective perçue sur la VTe.
La Deauville vieillira donc moins bien esthétiquement parlant.
Autre regret : le budget !
Quand la VTe pouvait descendre à une consommation de 3,5L,
la Deauville n'a jamais consommé moins de 5,5L aux 100 Kms.
Ensuite la différence de poids qui fait que les pneus et les consommables reviennent plus cher sur la Deauville !
Reste la question d'assurance, la Dove me coûte près du double à l'année !
M'enfin bon..... la Deauville me coûte par contre : quatre fois moins chère en huile !
C'est beau le progrès !
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