Allez hop ! du nouveau !
Hervé et moi, nous nous sommes rencontrés à l'occasion de la manif du 24 Mars.
Ce fut l'occasion pour chacun, d'essayer la moto de l'autre !
Chacun n'ayant jamais essayé l'autre modèle !
Par contre, ne croyez pas sur la photo que la Deauville soit si petite à coté d'une Pacific !
C'est ici la différence de plan qui fait la différence de taille !
Mesures faites, elles sont pratiquement aussi larges, mais la Pacific est
bien plus trapue !
La Deauville elle, est très fine.
Mon essai routier de la Pacific :Prise de guidon avant d'attaquer l'autoroute...
La bascule à faire pour redresser la Pacific de sa béquille latérale,
montre bien qu'elle fait son poids.
Mais le fait d'être assis plus bas, donne tout de suite le ton !
Avec son large et haut guidon, certain qu'on ne regrettera pas le fauteuil de son salon, à la maison !
C'est parti !
Les vitesses passent très bien, sans accrocher. (les premiers rapports de la Deauville sont plus raides)
Le couple est bien là !
La Pacific tracte sans faillir dès les plus bas régimes, inutile d'aller chercher la puissance dans les tours,
comme c'est le cas sur une Deauville !
Mais bon, ça n'arrache pas les bras non plus !
Poignée en coin, la Deauville d'origine fait la même...
On a vite fait de plafonner dans les tours !
On doit pouvoir atteindre la vitesse maxi au prix d'une longue attente
et de conditions favorables. Pas autrement.
Sur l'autoroute, la position de conduite de la Pacific est tout d'abord déroutante !
Ou se placer sur la grosse selle ?
Devant le réservoir ou plus au fond ?
Finalement, c'est la longueur des bras qui fixe l'emplacement du buste !
D'un coup, un vieux retour de VT500E me saute au cerveau !
Il est aussi difficile de serrer le réservoir entre ses jambes !
Parce qu'il est très bas et peu large.
Autant sur la Deauville, l'on fait corps avec la machine,
autant sur la Pacific, on est juste posé dessus !
Comme le VTE !
Mais la position sénatoriale de la Pacific a aussi ses inconvénients !
Par exemple, on ne sent pas le travail de la roue avant.
Quand le vent souffle très fort sur l'autoroute, la prise au vent de la Pacific
est assez importante !
On s'étonne donc à rigidifier ses bras en se cambrant.
C'est surement peu sensible en roulant sous les vitesses autoroutières,
mais je pense qu'a haute vitesse, on souffre assez vite !
Une fois en ville...
La Pacific se mène étrangement bien.
Pas de lourdeur de direction, rayon de braquage très correct.
A voir l'ami Hervé danser sur sa moto dans le Montpellier blindé de monde, je pense qu'avec un peu d’habitude,
elle se manie pratiquement comme un vélo !
J'étais toutefois un peu surpris de la longueur de la moto.
En serrant celle-ci pour tourner à un angle de rue, j'ai pensé qu'il
fallait faire gaffe à son poids !
Pas du tout ! ça passe très bien ! un bonheur pour une moto de cet encombrement !
Ensuite mes dernières remarques tiennent pratiquement de détails :
- On découvre sur la Pacific, un nombre incroyable de trappes diverses !
En les ouvrant : manque de bol ! c'est occupé !
Autant c'est astucieux pour la mécanique (accès réservoir, ralenti ..etc...)
autant c'est léger en vide poche !
D’ailleurs, il n'y a que le gauche d'utilisable parce que libre ! (La Deauville en a deux)
Heureusement il y a le grand coffre, mais il faudra descendre de la moto !
- Le freinage cette fois. Lui aussi m'a rappelé le VT500E.
Avec un tambour à l'arrière et un frein avant peu mordant,
on est loin des standards actuels.
En clair ça ne freine pas !
Au final, la Pacific et la Deauville sont bien deux motos différentes !
On retrouve certes une facilité d'utilisation bien connue chez la marque,
des sensations moteur équivalentes, mais elles ne se destinent pas à la même philosophie d'utilisation !
La Deauville a aussi pour avantage d'être plus récente.
Cela se sent surtout au niveau du freinage.
La Pacific est donc un Pullman !
Un confort exceptionnel pour le pilote comme pour le passager.
Mais sa philosophie est la douceur. Un tapis volant sur deux roues !
Inutile de la brusquer, on ne pense même pas une seconde à jouer le Valentino Rossi !
La Deauville a des prétentions finalement plus sportives.
On est beaucoup plus en appui sur les poignets.
On fait corps avec la machine comme sur une Hornet par exemple.
Du coup, elle est aussi plus joueuse que la Pacific !
Nul doute que sur autoroute à vitesse élevée, on fatiguera finalement moins
que sur la Pacific avec sa position buste droit.
Pour les protections offertes par les carénages et bulles,
je les trouve assez équivalentes finalement.
La Pacific protégera mieux à basses et moyennes vitesses et
la Deauville protégera mieux son pilote à haute vitesse.
Dans ces conditions, la Deauville fait subir moins de turbulences à son pilote que ne le fait la Pacific.
(cela tient aussi de la position de conduite)
Au final, je suis enchanté de mon essai !
La Pacific est une moto fabuleuse !
Son freinage un peu précaire m'inquiète mais nul doute
qu'avec un peu d'astuce, ce moteur pourrait être une flèche !
Seulement même si ce serait surement très agréable et bénéfique au plaisir
de conduite, il est évident que ce n'est pas l’intérêt d'une telle machine !
Pullman que je vous dis !
Merci Hervé pour cet essai !
J'en rêvais !