Anecdotes service militaire

je viens de mettre la main sur de vieux clichés qui montre que le service national peut avoir quand même de bon cotés.
campement nature


garde à vous sans rire

T'a pas vu le panneau?

Pose au sommet de la montagne

détente ski

Ah bin Serge, tu n'a pas que de t'ennuyer à ce que je vois !!!

C'était où ?

C'est sympa d'avoir conservé quelques souvenirs....

10/1984, 74ème RA BOUROGNE (90), régiment déplacé sur BELFORT dans les années 1990. C'était à l'époque un régiment PLUTON ( nucléaire stratégique )

Quartier AILLERET, 3ème batterie ( AYACHE sauf erreur de ma part ).

De très bons souvenirs en général.
Instruction en B11 avec un lieutenant que je m'obstinais à appeler "mon adjudant", ce qu'il n'appréciait guère et m'a valu quelques séances de pompes musclées ( surtout les pompes avec le FSA, pour ceux qui connaissent le supplice.... )

Lors du test "INT" ( morse ), ils ont du trouver que je me débrouillais pas trop mal donc me voici radiotélégraphiste.

Affecté au peloton commandement section reco, lors des manoeuvres nous arrivions 1 ou 2 jours plus tôt sur le terrain pour préparer les positionnements. Camion popote tout équipé, chauffage, on était les rois du pétrole.

Pour assister les mises en place des véhicules et chars sur le terrain, les autorités ont demandé des volontaires pour servir d'estafettes. C'est à cette période que j'ai passé mon permis moto ( sur une PEUGEOT SX8 kaki.... ), permis validé dans le civil. Les débuts quoi !

Quelques souvenirs croustillants.

Lors de manœuvres, un groupe de paras devaient simuler la destruction de nos installations. Comme on changeait de position tous les jours, ils n'arrivaient pas à nous trouver. Pour le bien de leur déplacement ( et qu'ils puissent au moins réaliser une simulation !!! ), notre dernière position leur est communiquée et nous nous attendons donc à être "attaqués". Après avoir fini mon tour de garde, je parts me coucher. Ce n'est que le lendemain matin, en me levant tranquillement, que je constate que le campement a été attaqué: grenades à plâtre, munitions à blanc.....malgré le vacarme, je n'ai rien entendu et ai passé une nuit "paisible", ce qui n'était pas le cas de tout le monde .
Donc je suis mort, mais pas fatigué !!!!


Un soir de QL, on part chez le père d'un ami qui résidait à une cinquantaine de kilomètres pour manger un couscous maison, dans sa PEUGEOT 304 vitesses au volant !!!
Le repas se passe, apéro, re apéro, vin, digestif, re-digestif, reredigestif ( la goutte locale ) et je ne fais pas trop attention.
On repart le soir ( QL limité à 1 heure du matin ) et mon ami reprend le volant. Ce n'est que lorsqu'on s'est retrouvé au milieu d'un champ ( après un tout droit dont je me souviens encore ) que j'ai constaté qu'il était bourré comme une huitre. Il n'avait même pas vu le virage. Par chance, on a pu ressortir le véhicule du champ et rentrer à la caserne à temps.
On en a ri ensuite, mais si un ravin ou un platane avait traversé la route.....J'y repense souvent en me disant que quand on a de la chance, il faut le savourer.

Je m'occupais également du magasin NBC ( nucléaire bactériologique chimique ) qui me permettait de m'éclipser quand il fallait nettoyer les camions ( il fallait entretenir les ANP ) et m'évitait les sempiternels passages dans la chambre à gaz avec démontage des cartouches (...)

J'aurais bien voulu passer mon permis PL ( j'avais déjà le VL ), voir le SPL ( porte-chars ) mais refusé par la hiérarchie. Faut pas abuser non plus

J'en garde finalement un bon souvenir. J'y suis repassé quelques 10 ans plus tard par nostalgie.

Jean-Louis a écrit:

Ah bin Serge, tu n'a pas que de t'ennuyer à ce que je vois !!!

C'était où ?

Briançon et ensuite Grenoble, il y a presque 40 ans, ouf

En photos, ça change tout de suite la donne !

Les trois premières photos sont les quelques semaines du début du service, ambiance détendue et joyeuse avec les nouveaux potes.
Un moment fort quand on a 20 ans.

Classe 70/1... A l'époque ça me gonflait, j'étais marié, j'avais un gosse et la deuxième se pointait...
Pas glop... tout ça....

Mais j'y ai passé quand même de bons moments... J'avais demandé le train (pour les permis),
et je me suis retrouvé dans l'aviation... Base aérienne de Longvic à Dijon.

Comme je ne faisais aucun effort , je me suis retrouvé dans le service des hommes du rang...
le ménage, quoi, en quelque sorte... Service de cantine des hommes du rang, là ou j'ai chopé ma première cuite alors que j'étais de garde le soir... Heureusement qu'ils m'avait mis dans une guérite, ça m'a permis de tenir debout ou presque... Mais, bon sang, le lendemain, aie, aie aie la tête... faut dire que dans les cuisines de base, le gros rouge (même le blanc) coulait à flot pour les équipes de service... et quel pinard... beurk....
Par contre, dans les cuisines des officiers, alors là, le pied... On se faisait la bouffe nous-même, et c'est là que j'ai mangé mes plus gros steak (taille de la poêle, genre 25 cm de diamètre... ).. ça c'était cool.... des omelettes de 8 œufs ou plus... le pied....
Parfois, il fallait faire le ménage dans les baraquements, et un jour, un adjudant m'engueule parce qu'il restait des toiles d'araignées sur certains plafonds... Moi je lui répond, mais non, mon adjudant, ce n'est pas des toiles d'araignées, c'est de la poussière... Mais non, dit-il en hurlant, je sais bien ce que c'est, j'en ai plein chez moi... Bon, là, je n'est plus rien dit...
Ca qui était bien sur cette base, c'est qu'on se trouvait à côté de la piste, et quand on n'avait rien à faire, on allait s'allonger sur le gazon, et on regardait les avions de chasse décoller ou atterrir... impressionnant quand on est à côté...
Après quelques temps, j'ai été muté sur une petite base à Monéteau, à côté d'Auxerre... la base allait fermer dans quelques mois, et moi j'allais être démobilisé suite à la deuxième naissance... Donc quelques mois à glander tous les jours... On m'avait affecté à la distribution des cigarettes, et ça, c'était une fois par mois... Donc, comme je ne fumais pas, j'achetais les cigarettes des autres qui ne fumaient pas non plus, et le 15 du mois, les officiers me les achetaient un peu plus cher... Dans le même temps, pour m'occuper, je fabriquais des petits avions de chasse en papier, pas juste des pliages, non, mais plutôt ressemblant à des maquettes de base... la aussi, les officiers m'en commandait...
J'étais content, car la solde de 2ème classe n'était pas suffisante pour nourrir la famille...
Heureusement, je rentrais tous les soirs chez moi, ce qui était déjà un mini privilège, même si le commandant de la base n'appréciait pas...
En 9 mois d'armée, j'ai tiré une fois à la MAT49 (mitraillette), et elle s'est enrayée pendant le tir...
Pas tenu une autre arme pendant cette période... Heureusement qu'une guerre ne s'est pas déclarée, j'aurais été mal...
Globalement, même si ça m'a fait chier d'y aller, je ne regrette rien, j'ai eu des bons moments (des moments de galère aussi, genre crapahutage dans la boue en hiver et de nuit, et d'autres), mais avec le recul, ça m'a changé, obligé de vivre avec les autres, accepter les ordres, bouffer n'importe quoi,
picoler (pas trop), et les quelques copains que j'ai eu à l'époque...
Non, quand j'y pense, c'est avec le sourire....

Marrant, je goinfrais aussi toutes sortes de choses en quantité et mon Famas qui ne sortait
pas beaucoup de l'armurerie, s'est coincé sur le pas de tir en rafale de trois.

Sympa vos anecdotes les gars !