Plus de 2-roues dans le trafic, c’est moins de congestion et donc moins de pollution. Un argument auquel le pouvoir politique - mairie de Paris en tête - reste sourd.
Depuis le 1er juillet, les zones à faibles émissions (ZFE) ont gagné du terrain et les règles de circulation qui y règnent se sont durcies. À Paris intramuros, tous les 2 et 3-roues antérieurs au 1er juillet 2004 sont proscrits. Ce serait un souci d’égalité de traitement entre les citoyens qui aurait présidé à la décision politique de loger à la même enseigne automobilistes et motards. Une exception française - et même parisienne - qui vient de prendre une bonne dose de plomb dans l’aile suite à la publication d’un rapport de l’Anses.
Cette étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail conforte scientifiquement l’affirmation de la FFMC.
Une étude commandée par le ministère de l’Écologie et le ministère des Transports
Pour cette étude, l’Anses a commencé par établir un « état des lieux de la pollution de l’air ambiant par les particules et par le trafic routier » : d’où viennent les polluants, qui les produit, quand, comment, etc. Les tableaux de l’étude montrent également la très faible part des 2RM dans les émissions polluantes.
La suite du rapport décrit trois scénarii d’évolution de la qualité de l’air avec des effets positifs croissants :
Scénario 1 : généralisation du filtre à particules sur les voitures
Scénario 2 : technologies alternatives (électrification massive)
Scénario 3 : Ambition Air
La synthèse des scenarii
Le scénario le plus ambitieux,
préconisé par l’Anses, dénommé « Ambition Air », recommande une croissance de 50 % du trafic 2-roues essence et électrique. De façon plus détaillée, la recommandation préconise une réduction du trafic de 25 % des voitures particulières et de 20 % des véhicules utilitaires légers et des camions. Pour compenser ces baisses de trafic et répondre au besoin de transport et de déplacement, l’Anses préconise une hausse de 75 % du trafic bus diesel et électriques et de 50 % du trafic 2-roues (essence et électrique) !
Nos voisins européens ayant mis en place des zones à faibles émissions dans leurs villes laissent d’ailleurs - parfois sous la pression des associations de motards comme à Birmingham - circuler librement les 2RM, sans restriction d’ancienneté… pas chez nous où la majorité des élus et des fonctionnaires ministériels continuent à vouloir « punir » les adeptes de 2RM sur des critères absurdes parce que contre-productifs !