En Australie, pour lutter contre le fléau du téléphone au volant, un état du sud a décidé d’employer les grands moyens.
Installées au bord des routes, des caméras “intelligentes” scrutent les habitacles des voitures à la recherche des contrevenants. 135 millions de contrôles sont annoncés annuellement.
Objectif évident : éviter les accidents et les drames routiers dont sont notamment victimes les motards. Une problématique malheureusement rencontrée partout dans le monde. Rien qu’en Nouvelles Galles du Sud, les caméras pourraient empêcher environ 100 accidents mortels et graves sur une période de cinq ans, estime une étude indépendante.
« Certaines personnes n’ont pas compris comment utiliser leur téléphone légalement et en toute sécurité, explique le ministre local des Transports. Si elles pensent pouvoir continuer à mettre en danger leur sécurité et celle de leurs passagers et des autres conducteurs, elles risquent d’être énormément surprises ! »
L’avertissement, puis le bâton. Pendant les trois premiers mois, les conducteurs repérés téléphone en main par une caméra recevront une lettre d’avertissement. Après ce délai, les coups de bâton tomberont. Les contrevenants seront frappés d’une amende de 344 $ australiens (210 € environ), voire de 457 $ (280 €) si l’infraction a été commise à proximité d’une école. Ils seront aussi sanctionnés de 5 « points de démérite ». L’Australie a en effet la particularité de distribuer, en cas d’infraction, des « mauvais » points dont le cumul mène à la suspension du permis : 3 mois entre 12 et 15 points accumulés, 4 mois en 16 à 20 points, etc.
D’ici 2023, quelque 135 millions de contrôles de véhicules devraient ainsi être effectués sur les routes de Nouvelle-Galles du Sud chaque année. Un chiffre assez élevé pour un pays qui ne compte pas 25 millions d’habitants.
Bientôt en France ?