C'est amusant en effet et c'est d'autant plus curieux pour moi
de voir que tu as trouvé toi-même ce sujet que j'avais complètement oublié !
- Citation :
- mon style de jeu est difficile à mettre en application aujourd'hui, je n'ai plus le même âge...J'ai bien essayé de rejouer il y a quelques années mais je me suis rapidement fait mal: Tendinites, déchirures, alors j'ai préféré arrêter, je ne sais pas jouer autrement qu'en étant toujours à l'attaque.
J'avais débuté le ping-pong vers l'âge de 16 ans pour une période de 6 ans.
J'avais un style plutôt agressif, smacheur principalement mais
aussi coupeur accessoirement, face à des joueurs plus aguerris.
Quelques bons services et une présence bluffante sur tous les coups.
Une petite base dira-t'on mais elle était la bienvenue pour faire un débutant efficace.
Puis j'ai repris vers l'âge de 30 ans. Une sacré interruption.
il m'a fallut revoir complètement mon jeu, pour d'une part m'adapter
au joueurs plus jeunes et d'autre part pour pouvoir suivre les plus avancés.
C'est en repensant au champion que j'avais connu qui faisait des rotations
incroyables que j'ais alors voulu adapter ce style de jeu.
Cela partait du constat qu'à l'heure de la reprise, personne
n'utilisais particulièrement le "slide spin".
Je m'en suis alors fais une spécialité en y ajoutant différentes combinaisons de mon cru.
Un style de jeu très handicapant pour l'adversaire :
mes trajectoires n'étaient jamais les mêmes,
partant clairement tantôt à droite ou tantôt à gauche,
cela en les donnant aussi bien en coup droit qu'en revers.
Ce sont des balles rapides plus proches du lift que du coupé,
mais l'accélération de la balle après le rebond se fait à l'oblique.
L'adversaire est obligé d'anticiper constamment et doit analyser mes gestes.
Le plus souvent, il se mélange les pinceaux à se placer correctement pour recevoir.
L'arme secrète : un revers claquant sorti au bon moment (foudroyant disaient certains).
Mon meilleur souvenir de match (amical),
c'est d'avoir battu le champion en titre de mon club en 21 points.
(sous les yeux ébahis de notre entraineur)
Aurélien était bien classé très loin devant moi et plus jeune de 10 ou 12 ans.
C'était un méchant lifteur avec une condition physique bien supérieure à la mienne.
Il avait un égo surdimensionné et nous ne pouvions pas nous sentir,
nous ne nous entrainions donc jamais ensemble.
En pleine action sur la balle de match,
je le vois encore reculer pour prendre de la distance de frappe et lui coller la
balle juste derrière l'angle du filet !
(je faisais ce truc à volonté avec une rotation en angle extérieur)
Personne ne l'avait encore jamais vu balancer sa raquette de rage !
Je me suis interrompu de jouer brutalement alors que je devenais la
hantise des clubs rencontrés lors des compétitions.
Tendinites aigues, tennis-elbow à répétition et l'apparition
déclarée de ma discopathie dégénérative ont mis fin au spectacle.
- Citation :
- Mais depuis que les règles ont changé je ne joue plus.
Oui, c'est l'idiotie qui m'a aussi poussé vers la sortie.
Une balle plus grande et plus lourde handicapait la surprise de mes slide-spins.
J'étais un joueur au long court qui aimait user l'adversaire et mettre en place des tactiques,
le passage à 11 points au lieu de 21 m'enlevait cette possibilité et ce plaisir.
Tout faux.
Ces dernières années, j'aurais voulu m'y remettre pour la détente et le fun car c'est un sport
que j'ai adoré et qui me convenait très bien. (c'est aussi que ça me manque méchamment^^)
C'est malheureusement impossible maintenant entre ma discopathie et
des problèmes d'arythmie.
Pardon pour le pavé, mais j'en parle avec émotion.
J'ai conservé mes raquettes et quand je vois la gueule des revêtements qui
ont pratiquement fondus, je me dis que c'est mort et un temps révolu !